lundi 31 janvier 2011

Quelques notes d'histoire sur le Panthéon des sports du Québec (1)

En guise de préambule

Panthéon est un mot tiré du grec. On donnait ce nom aux temples consacrés à tous les Dieux à la fois. Est à dire que l’œuvre du Panthéon des sports du Québec est vouée à consacrer les dieux du sport. Bien sûr que non. Cependant, il y plus de 35 ans, certains s’interrogeaient sur la pertinence de réunir dans un lieu les grandes figures de notre histoire sportive.

Jean Béliveau, Claude Raymond et Maurice Richard

L’histoire du Panthéon des sports du Québec commence au début des années 1970. À la fin de 1973, la Confédération des sports du Québec organise le premier « Mérite sportif québécois ». Cette soirée se déroule dans le cadre du congrès de la Confédération. En marge de l’événement, Carl Schwende cogite depuis plusieurs mois un projet visant à rendre hommage aux anciens athlètes du sport amateur. Le 14 janvier 1974, il organise la première réunion du Conseil des Gouverneurs du Panthéon des sports amateurs du Québec. Cette activité est réalisée sous la tutelle de la Confédération des sports du Québec qui finance et prend en charge le soutien technique du projet.



Le Panthéon des sports amateurs du Québec

Onze règlements composent la charte du nouvel organisme fondé le 23 juin 1973. Les objets et buts du Panthéon sont les suivants :

A) Reconnaître et honorer les athlètes qui, sur le plan du sport amateur se seront distingués par leur esprit sportif, leur habilité et leur détermination et/ou qui auront accompli des exploits extraordinaires dans une ou plusieurs disciplines sportives;

B) Reconnaître et honorer les individus qui auront contribué de façon notoire et exceptionnelle au développement du sport amateur au Québec;

C) Encourager et promouvoir sous tous ses aspects le sport amateur au Québec, en enregistrant sur une base permanente les exploits de ces individus ou athlètes, ainsi que leur biographie ou leur historique;

D) Encourager et promouvoir le sport amateur au Québec en enregistrant les exploits accomplis dans toutes les disciplines sportives par des individus ou équipes du Québec;

E) Pour ces fins, créer un centre permanent d’information, de consultation, d’exposition et de publication pour le public en général où seront consignés tous documents, matériels et équipements relatifs à ces individus ou équipes.

Au travail !

On fait appel aux fédérations afin que celles-ci soumettent des candidatures pour les deux catégories de membres. D’abord, les athlètes, qui doivent avoir cessé la compétition active depuis au moins dix ans, et les membres Émérites, qui eux doivent être retirés du monde sportif depuis au moins deux ans. Les formulaires doivent être reçus avant le 15 mars.

Pour sa contribution en escrime, Carl Schwende fut intronisé au
Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2001

Quelques jours avant la date butoir, le Panthéon des sports amateurs du Québec tient sa première conférence de presse à la brasserie Molson. On présente le projet à la presse, en spécifiant les objectifs de la Confédération des sports pour qui la création du Panthéon est une suite logique au Mérite sportif québécois initié en décembre 1973.

Lors de l’événement, Carl Schwende affirme que rendre hommage aux athlètes et bénévoles est le moins que l’on puisse faire pour les encourager.

Enfin le 18 avril se déroule le premier gala d’intronisation. On procède alors à l’intronisation des premières personnalités.


Les premiers membres du Temple de la renommée

Plus de 500 personnes assistent au premier gala d’intronisation qui se déroule à l’hôtel Bonaventure à Montréal. On dévoile les cinq premiers membres du Panthéon. Chez les athlètes, il s’agit du nageur George R. Hodgson, de la sprinteuse Myrtle Cook-McGowan, et de la skieuse Lucille Wheeler-Vaughan.


Du côté des membres Émérites, le choix s’est arrêté sur le Dr Arthur S. Lamb et sur Robert Desjarlais qui œuvre dans le domaine de l’escrime. Lors de la soirée, on rend un hommage spécial au lanceur de poids Étienne Desmarteau qui était alors considéré comme étant le premier Canadien à mériter une médaille d’or lors des Jeux olympiques.

Liliane Lacroix, du journal La Presse, observe que la place du sport amateur au sein de la société québécoise est encore timide, puisque les intronisés demeurent des « célèbres inconnus ». Elle déplore qu’on ait oublié un athlète populaire comme Gérard Côté qui jouit d’une notoriété semblable à un sportif professionnel.

à suivre...

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