Annie Pelletier |
Aujourd’hui, Annie Pelletier
nous parle de son expérience olympique.
Annie Pelletier, qui rêvait
des Jeux olympiques depuis l’âge de cinq ans, a un palmarès bien étoffé ; elle
a remporté la toute première médaille du Canada, le bronze, aux Championnats
mondiaux aquatiques, disputés à Rome en 1994, en plus de récolter deux
médailles d’or aux Jeux du Commonwealth en 1994. Aux Jeux panaméricains en
1995, elle a obtenu l'or au tremplin de 3 mètres et l'argent à celui d'un
mètre. De plus, elle fut médaillée d’or au tremplin de 3 mètres au Grand Prix
FINA Coupe Canada en 1996. Aux Jeux olympiques d'Atlanta, elle effectua un
revirement spectaculaire, passant de la 17e place après le tour préliminaire
jusqu'à la troisième position en finale du tremplin de trois mètres.
Elle a été intronisée au
Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2008.
Comment s'est déroulée votre qualification pour les
Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre
expérience olympique?
« J'ai tenté de me qualifier pour les Jeux
olympiques de Barcelone en 1992, mais j'ai raté ma qualification par une seule
place. Quelle déception, mais je n’ai pas abandonné. J’ai continué avec
l’objectif d’aller aux Jeux olympiques d’Atlanta. Quand j’ai obtenu ma
qualification pour les Jeux en mai 1996, cette journée fut à la fois stressante
et remplie d’émotions. J’ai aussitôt pensé à mes parents, mon copain de
l’époque et aussi à celui qui a été mon entraîneur jusqu’en 1988, Donald
Dion. »
Quelle est la sensation de participer aux cérémonies
d’ouverture?
« La cérémonie d’ouverture, c’est long et il y a
beaucoup d’attente. Et être à Atlanta en plein mois de juillet, il fait
très chaud. Mais lorsque je suis entrée dans le stade sous tous ces
applaudissements, j’ai tout oublié en un battement de cil! J’avais des larmes
aux yeux, même si j’essayais de me contenir afin de ne pas me laisser envahir
par l’ampleur de l’événement et par le fait même par cette pression énorme et
les attentes qui viennent avec. Mais quand Céline Dion a chanté lors de la
cérémonie, cela m’a rassurée car je m’identifiais beaucoup à elle, elle me
rappelait mes racines. J’étais en pays de connaissance, je me sentais chez moi,
pas trop dépaysée. À plusieurs reprises, j’ai remercié la vie et le Bon Dieu
d’avoir la santé pour exploiter mon talent au maximum. J’ai eu la santé et mon
caractère d’entêtée a fait le reste! »
Quel est votre plus beau souvenir et moins beau
souvenir des Jeux?
« Mes plus beaux souvenirs ce sont lorsque j’ai
marché avec les deux autres médaillées jusqu’au podium, la cérémonie de
médailles comme telle et le défilé autour de la piscine pour montrer notre
médaille et prendre des photos les trois ensemble, saluer les gens dans la
foule, dont plusieurs agitaient le drapeau du Canada. Ce sentiment de fierté et
de réussite fut quelque chose d’énergisant pour plusieurs mois à venir. »
« Ce que j’ai moins aimé, c’est à la suite de
l’attentat à la bombe dans le parc olympique, la sécurité était devenue
maximale. Tout était plus long, il fallait s’armer de patience! »
À qui ou à quoi pensiez-vous
avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles?
« C’est incroyable comment cette cérémonie de
remise des médailles passe tellement, mais tellement vite! J’avais des
« flashbacks » ici et là. J’ai pensé à ceux qui ont cru en moi et
aussi à ceux qui ont tenté de me mettre les bâtons dans les roues. Mais plus
que tout, j’ai pensé à ces fameux dessins que je faisais souvent dès l’âge de 5
ou 6 ans alors que je me dessinais sur un podium avec une médaille autour du
cou. C’était à tout fin pratique identique! »
Comment votre expérience olympique vous a aidé dans
votre après-carrière d'athlète?
« Ce que j’ai grandement appris, c’est que je
sais maintenant que je peux rebondir dans tous les genres de situation, peu
importe la pression. Je vais toujours me rappeler que j’ai tous les outils en
moi pour surmonter l’adversité et réussir tout ce que je souhaite accomplir si
j’y mets le temps, les énergies, la détermination, la conviction et beaucoup
d’amour. »
Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de
Londres?
« Je vais vivre ça en direct, car je suis
analyste à RDS pour les compétitions de plongeon en compagnie de Félix
Séguin. »
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