Aujourd’hui, c’est au tour du
médaillé olympique Guillaume Leblanc de nous parler de son expérience
olympique.
Pendant dix ans, Guillaume
Leblanc a fait partie de l’élite mondiale de la marche, amassant de nombreuses
médailles aux Jeux panaméricains, Jeux du Commonwealth, aux Jeux universitaires
mondiaux ou aux Jeux de la Francophonie. Sans oublié, qu'il a été le détenteur
du record mondial du 30 kilomètres marche. Leblanc a participé à trois
occasions aux Jeux olympiques (1984, 1988 et 1992) et c'est à Barcelone qu'il a
obtenu la médaille d'argent dans l'épreuve du 20 km.
Guillaume Leblanc a été
intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2006.
Guillaume Leblanc |
Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y
a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience
olympique?
« Pour ma première
participation aux Jeux olympiques en 1984, j’ai obtenu ma qualification sans
trop de difficulté, car j’ai réussi les critères requis l’année précédente ; il
fallait être parmi les trois premiers aux championnats canadiens ce que j’avais
réussi. En 1992, les critères de sélection pour l’équipe canadienne ont été
resserrés, mais j’ai quand même réussi à les atteindre. »
Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?
« J’ai toujours eu un peu
d’appréhension de participer aux cérémonies d’ouverture, car cela peut être
très épuisant physiquement pour un athlète. En 1984, on m’avait conseillé de ne
pas y participer (également de ne pas arriver trop tôt au village olympique).
Avec l’équipe nationale, on faisait un stage d’entraînement à San Diego et j’ai
décidé de prolonger ce stage et éviter la cérémonie d’ouverture. En 1988, j’ai
également choisi de ne pas y participer, car cela s’annonçait très long et on
allait être exposé au soleil beaucoup trop longtemps. En 1992, à ma dernière
expérience olympique, j’ai décidé de participer à la cérémonie d’ouverture.
C’est quand même ironique que la seule fois que j’y participe, je remporte une
médaille! »
Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?
« Mon plus beau moment est
quelque chose d’assez unique. C’est pendant ma course du 20 km à Barcelone
quand j’ai remporté la médaille d’argent. Ça c’est passé entre le sixième et le
septième kilomètre, alors que je suis entré dans ma « bulle ». À ce moment, j’ai oublié la moto à mes côtés, le bruit de
la foule, l’hélicoptère qui nous suivait, etc. C’est un moment presque
indescriptible. Pour moi, ça été le plus beau moment de toute ma carrière. »
« Ma déception, c’est arrivé également à
Barcelone quand j’ai été disqualifié au 50 km. Mais je suis capable de vivre
avec cette déception. »
À qui ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la
cérémonie de remise des médailles?
« C’est un moment de très
grande fierté, mais sans avoir un trop grand excès d’émotion. Je me rappelle
d’avoir eu quelques petits « flash backs
» de ma carrière. J’ai aussi pensé aux autres athlètes médaillés de chez nous
que je venais de rejoindre. C’était assez émouvant. »
Comment était la vie dans le village olympique?
« Pour moi, le village
olympique c’était l’endroit pour m’isoler, pour me reposer et pour me préparer
à mes épreuves. Dans le village, on ne sent pas cette vibration du public, qui
est très palpable sur les sites de compétitions. »
« Il y a des villages, ici
j’inclus les Jeux panaméricains et du Commonwealth, qui sont mal conçus. Par
contre, à Barcelone en 1992, c’était le plus beau. Par sa disposition, c’était
fantastique. Le « lounge » du Canada
était magnifique et il y avait un côté social très fort. La dynamique était
très bonne. »
Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?
« C’est une occasion pour moi
de suivre les Jeux à la télévision, notamment avec mon ancien entraîneur Pierre
L’Écuyer. Pendant deux semaines, je vais suivre avec un très grand intérêt les
exploits des athlètes du Québec. Je vais les encourager peu importe la
discipline qu’ils pratiquent. Nos athlètes méritent notre appui inconditionnel.
»
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