jeudi 26 juillet 2012

Mon expérience olympique - Guillaume Leblanc


Aujourd’hui, c’est au tour du médaillé olympique Guillaume Leblanc de nous parler de son expérience olympique.

Pendant dix ans, Guillaume Leblanc a fait partie de l’élite mondiale de la marche, amassant de nombreuses médailles aux Jeux panaméricains, Jeux du Commonwealth, aux Jeux universitaires mondiaux ou aux Jeux de la Francophonie. Sans oublié, qu'il a été le détenteur du record mondial du 30 kilomètres marche. Leblanc a participé à trois occasions aux Jeux olympiques (1984, 1988 et 1992) et c'est à Barcelone qu'il a obtenu la médaille d'argent dans l'épreuve du 20 km.

Guillaume Leblanc a été intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2006.

Guillaume Leblanc
Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« Pour ma première participation aux Jeux olympiques en 1984, j’ai obtenu ma qualification sans trop de difficulté, car j’ai réussi les critères requis l’année précédente ; il fallait être parmi les trois premiers aux championnats canadiens ce que j’avais réussi. En 1992, les critères de sélection pour l’équipe canadienne ont été resserrés, mais j’ai quand même réussi à les atteindre. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« J’ai toujours eu un peu d’appréhension de participer aux cérémonies d’ouverture, car cela peut être très épuisant physiquement pour un athlète. En 1984, on m’avait conseillé de ne pas y participer (également de ne pas arriver trop tôt au village olympique). Avec l’équipe nationale, on faisait un stage d’entraînement à San Diego et j’ai décidé de prolonger ce stage et éviter la cérémonie d’ouverture. En 1988, j’ai également choisi de ne pas y participer, car cela s’annonçait très long et on allait être exposé au soleil beaucoup trop longtemps. En 1992, à ma dernière expérience olympique, j’ai décidé de participer à la cérémonie d’ouverture. C’est quand même ironique que la seule fois que j’y participe, je remporte une médaille! »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Mon plus beau moment est quelque chose d’assez unique. C’est pendant ma course du 20 km à Barcelone quand j’ai remporté la médaille d’argent. Ça c’est passé entre le sixième et le septième kilomètre, alors que je suis entré dans ma « bulle ». À ce moment, j’ai oublié la moto à mes côtés, le bruit de la foule, l’hélicoptère qui nous suivait, etc. C’est un moment presque indescriptible. Pour moi, ça été le plus beau moment de toute ma carrière. »

«  Ma déception, c’est arrivé également à Barcelone quand j’ai été disqualifié au 50 km. Mais je suis capable de vivre avec cette déception. »

À qui ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles?

« C’est un moment de très grande fierté, mais sans avoir un trop grand excès d’émotion. Je me rappelle d’avoir eu quelques petits « flash backs » de ma carrière. J’ai aussi pensé aux autres athlètes médaillés de chez nous que je venais de rejoindre. C’était assez émouvant. »

Comment était la vie dans le village olympique?

« Pour moi, le village olympique c’était l’endroit pour m’isoler, pour me reposer et pour me préparer à mes épreuves. Dans le village, on ne sent pas cette vibration du public, qui est très palpable sur les sites de compétitions. »

« Il y a des villages, ici j’inclus les Jeux panaméricains et du Commonwealth, qui sont mal conçus. Par contre, à Barcelone en 1992, c’était le plus beau. Par sa disposition, c’était fantastique. Le « lounge » du Canada était magnifique et il y avait un côté social très fort. La dynamique était très bonne. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« C’est une occasion pour moi de suivre les Jeux à la télévision, notamment avec mon ancien entraîneur Pierre L’Écuyer. Pendant deux semaines, je vais suivre avec un très grand intérêt les exploits des athlètes du Québec. Je vais les encourager peu importe la discipline qu’ils pratiquent. Nos athlètes méritent notre appui inconditionnel. »

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