Aujourd'hui,
la plongeuse Sylvie Bernier nous parle de son expérience olympique.
Pendant
une douzaine d'années, le nom de Sylvie Bernier a été synonyme d'excellence en
plongeon. En 1972, elle remporte la médaille d'or aux Jeux du Québec, puis elle
devient membre de l'équipe nationale dès l'âge de 14 ans. Elle accumule les
succès sur la scène internationale, obtenant la médaille d'argent aux Jeux du
Commonwealth en 1982, puis en 1983, elle récolte des médailles de bronze aux
Jeux panaméricains de Caracas et aux Universiades disputés à Edmonton. Au terme
de sa carrière d'athlète, elle a poursuivie son implication dans le mouvement
olympique, étant nommée chef de mission adjointe pour les Jeux olympiques
d'hiver de Turin en 2006 et chef de mission pour les Jeux olympiques de Beijing
en 2008.
Sylvie
Bernier fut intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du
Québec en 1991.
Sylvie Bernier |
Comment s'est
déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup
d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?
«
Pour les Jeux olympiques de Moscou en 1980, je me suis classée quatrième alors
que l’on prenait seulement les deux premières. Alors je n’aurais pas participé
à ces Jeux si le Canada y était allé. Quatre ans plus tard, ça très bien été
car j’avais réussi plusieurs critères internationaux ce qui m’avait valu une
présélection sur l’équipe olympique. Par
contre quelques semaines avant le début des Jeux, je me suis fêlé une côte qui
a eu pour effet de ralentir mon entraînement, mais cela n’hypothéquait en rien
à ma participation. »
Quelle est la
sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?
«
Comme les compétitions de plongeon avaient lieu dans la seconde semaine des
Jeux, j’ai pu participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Los
Angeles. C’est un très grand moment pour un athlète, on vit beaucoup d’émotion
quand on entre dans le stade. C’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé que
je faisais partie des Jeux olympiques. »
Quel est votre plus
beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?
«
Mon plus beau souvenir est bien sur d’avoir remporté la médaille d’or au
tremplin. La compétition se déroulait sur deux jours et ce fut une expérience
absolument fantastique. Ce que je chéris le plus, c’est qu’au terme de ma
victoire j’ai pu revoir mes parents et aussi mes grandes amies et partager mon
immense joie avec eux. Une autre chose que je n’oublierai jamais est que mon
entraîneur Donald Dion était tellement ému qu’il a été incapable de parler
pendant de nombreuses heures. »
«
Ma seule participation aux Jeux olympiques a été une expérience très positive,
je peux pas me rappeler de la moindre déception. »
À qui ou à quoi
pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des
médailles?
«
Au moment de revoir la médaille d’or, j’ai vu comme le déroulement très rapide
de ma carrière. Ce « flash back » était accompagné d’une très grande fierté. La
fierté d’avoir persévéré, de jamais d’avoir lâché. C’est aussi la fierté du
travail accompli, car je venais de réussir la performance de ma vie au moment
le plus important. »
Comment allez-vous
vivre les Jeux olympiques de Londres?
«
Je vais vivre les Jeux de Londres en direct sur place car je suis chef de
mission adjointe de l’équipe canadienne. J’aurai comme tâche d’aider tous nos
athlètes pour qu’ils aient le meilleur environnement possible pour bien «
performer ». Dans ce travail de chef de mission adjointe, on est comme les
athlètes, c’est-à-dire que l’on a une longue préparation physique et mentale,
sauf que l’on n’a pas la même anxiété. L’intensité est très élevée pendant
toutes la durée des Jeux, car on doit être là pour tous les athlètes, autant
pour ceux qui vont concourir le premier jour que ceux qui dont l’épreuve est le
dernier jour. »
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