C’est au tour de l’escrimeur
Jean-Marc Chouinard de nous parler de son expérience olympique.
Spécialiste de l’épée, il a
mérité dix titres canadiens (individuel et par équipe) au cours de sa carrière.
Chouinard a participé aux Jeux olympiques à quatre occasions (de 1984 à 1996)
et passa tout prêt du podium (quatrième place) en équipe de l’épée. Sur le
circuit de la coupe du monde, Chouinard a remporté six épreuves au cours de sa
carrière et fut classé cinq fois parmi les six meilleurs au monde ; en
1986-1987, il a terminé au 4e rang mondial, alors qu'en 1994-1995 il a occupé
la 3e place mondiale.
Jean-Marc Chouinard a été
intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2003.
Jean-Marc Chouinard |
Comment s'est déroulée votre qualification pour les
Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre
expérience olympique?
« En 1984, je débutais ma
première saison à titre de senior et les Jeux de Los Angeles semblaient un rêve
presque hors de ma portée. Par contre ma saison a bien été et j’ai fait quatre
finales de la coupe du monde, ce qui m’a permis d’obtenir mon billet pour les
Jeux. En 1988, ça été un peu plus difficile pour moi, car j’avais un horaire
plus chargé, terminant une maîtrise à l’université et mon parcours en saison a
donc été un peu plus difficile. Mais lors de ma première qualification
pour les Jeux olympiques, ce fut comme l’aboutissement d’un rêve»
Quelle est la sensation de participer aux cérémonies
d’ouverture?
« J’ai participé aux
cérémonies d’ouverture en 1984 et 1992. Dans les deux cas, il y avait une très
grande charge émotive. Je devais me pincer pour réaliser vraiment que j’étais
là, à défiler dans le stade en compagnie de l’élite mondiale. Une cérémonie d’ouverture
c’est quelque chose de magique, mais également de symbolique. »
Quel est votre plus beau souvenir et moins beau
souvenir des Jeux?
« J’ai vécu de très beaux
moments. Le sentiment de plénitude lors des cérémonies d’ouverture en 1984.
J’ai aussi assisté à un show des Beach Boys en 1984 ou des spectacles de jazz à
Atlanta. Et j’aimais cette vie pour deux semaines. Voir tous ces sportifs de
partout dans le monde, qui sont nos amis pour la quinzaine olympique. Se
joindre à des groupes d’athlètes pour faire du jogging. »
« Ma grande déception,
c'est arrivé à Atlanta en 1996. Je savais que j’en étais à ma dernière
expérience olympique et je voulais terminer sur une bonne note. Malheureusement
j’ai subi une blessure au coude en 1995 et j’ai traîné cette blessure jusqu’aux
Jeux. C’est triste, car je n’ai pas été capable de me donner à ma pleine
mesure. »
Avez-vous eu
la chance d’assister à d’autres compétitions sportives aux Jeux?
« Je suis un amoureux du
sport et j’ai toujours été curieux des autres disciplines sportives. Alors j’en
profitais et j’assistais à du handball, de la boxe, du cyclisme. Au cours de ma
carrière olympique, j’ai pu assister aux performances exceptionnelles de Sergei
Bubka au saut à la perche. Il y a aussi à Séoul en 1988, quand j’étais dans le
stade alors que Flo-Jo (Florence Griffith Joyner) a établi son record du monde
au 100 mètres. J’étais assis dans les premières rangées, tout prêt du box des
photographes. Quel moment magique! Il y a également à Beijing en 2008 quand j’étais
présent pour la très belle performance de Christine Girard en
haltérophilie. »
Comment votre expérience olympique vous a aidé dans
votre après-carrière d'athlète?
« La chose que j’ai
retenue est que le processus est plus important que le résultat. Le parcours
olympique m’a enseigné que l’on doit avoir de la patience et une vision à long
terme. Le sport nous aide dans la découverte de soi-même et avoir cette
détermination sur une longue période. Il n’y a rien d’instantané. »
Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de
Londres?
« Je vais suivre cela
avec beaucoup d’intérêt à la télévision et dans les journaux, mais également je
vais me nourrir d’information provenant de toutes les sources possibles pour ce
grand festin sportif. »
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