Mes chers et très chères,
Vous devez, comme moi, ressentir le souffle du printemps, sa chaude haleine qui réchauffe hommes et bêtes, leur rappelant la parenté de leur nature.
« L’homme n’est ni ange ni bête et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête », écrivait, avec tant d’à-propos, Blaise Pascal.
À sa naissance, de tous les êtres vivants, l’être humain est le plus reptile démuni. Le reptile est déjà autonome. Les animaux supérieurs survivent après à peine quelques semaines d’allaitement. Seul l’enfant réclame des soins prolongés pour sa sécurité et son développement.
Deux ingrédients y sont essentiels pour assurer son passage à l’adolescence : l’affection et l’encadrement.
« Je ne veux pas mourir, je veux juste me tuer », avais-je lu lors d’une visite dans un centre d’accueil, de la main d’un adolescent en hébergement, sur le mur de sa chambre.
L’éducateur peut-il à lui seul colmater une telle brèche que le non-amour a ouverte et n’est-il pas vrai que ce cri nous interpelle tous et toutes?
Sous-jacente à la joie que procure le contact d’un fer ou d’un bois avec une « Titleist » ou une « Top Flite », la solidarité inhérente à notre condition humaine appelle à nous réunir à nouveau.
Aussi ai-je hâte de vous revoir à Waterloo le 14 juin prochain.
D’ici là, que le souffle du printemps vous soit caressant.
François Godbout
Membre intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 1994
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