Aujourd’hui,
le judoka Nicolas Gill nous parle de son expérience olympique.
Le plus
grand judoka canadien de l'histoire, Nicolas Gill a débuté le judo à l'âge de
six ans. Au cours de sa longue et glorieuse carrière, il fut champion canadien
à dix reprises, triple médaillé aux championnats mondiaux, double médaillé d'or
aux Jeux panaméricains, gagnant de nombreuses compétitions internationales, en
plus de remporter la médaille de bronze à Barcelone en 1992 et celle d'argent à
Sydney en 2000.
Il a
été intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en
2006.
Comment s'est déroulée votre qualification pour les
Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre
expérience olympique?
« Ma
qualification pour mes premiers Jeux olympiques a été relativement facile, il
faut avouer que le processus de sélection à l’époque était plus simple que
maintenant. J’étais classé au premier rang au pays en 1990, presque deux ans et
demi avant les Jeux de Barcelone et de plus, j’avais obtenu la septième place
aux championnats du monde en 1991. Alors j’avais réussi les standards me
permettant de réaliser mon rêve. Ça été un très beau moment d’apprendre que je
faisais partie de l’équipe olympique, car j’y pensais depuis des années »
Quelle est la sensation de participer aux cérémonies
d’ouverture?
« Deux
des grands moments de ma carrière olympique ont eu lieu lors des cérémonies
d’ouverture. Je vais me souvenir toute ma vie d'avoir défilé dans le stade à
Barcelone. Cela confirmait dans mon esprit que j’étais aux Olympiques.
Douze ans plus tard, je savais que c’était ma dernière expérience olympique et
j’ai vécu un grand moment quand j’ai eu l’honneur d’être le porte-drapeau lors
des cérémonies d’ouverture. Quand je suis entré dans le stade, j’ai pu revivre
ma carrière en un instant. »
Quel est votre plus beau souvenir et moins beau
souvenir des Jeux?
« J’ai
tellement de bons souvenirs des Jeux olympiques. Comme je le mentionnais, je
n’oublierai jamais les cérémonies d’ouverture de 1992, ainsi que ma médaille de
bronze la même année et celle d’argent en 2000. C’est réellement difficile de
départager tout cela. »
« Ma
grande déception est arrivée à Atlanta en 1996 quand j’ai pris la septième position.
Je pensais que j’étais au meilleur de ma forme. »
À qui
ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de
remise des médailles?
« C’est
drôle, lors de la cérémonie des médailles en 1992, je pensais encore à ma
défaite contre le Polonais Legien qui avait un goût amer. Ce n’est qu’un peu
plus tard que j’ai apprécié ce que représentait cette médaille. En 2000, je
ressentais une très grande fierté d’être remonté sur le podium. Je pensais au
long chemin entre 1992 et 2000 et aux embûches et tout le travail accompli pour
gagner de nouveau une médaille olympique. »
Comment votre expérience olympique vous a aidé dans
votre après-carrière d'athlète?
« Les
Jeux olympiques représentent une partie très importante de ma vie. Je reste
impliqué dans mon sport, puisque je travaille maintenant pour Judo Canada. Mon
rôle a changé, puisque je suis entraîneur / directeur du programme haute
performance. »
Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de
Londres?
« Je
vais vivre les Jeux de Londres sur place dans la fonction d’entraîneur de
l’équipe canadienne, pour la seconde fois de ma vie après les Jeux de Beijing.
L’objectif d’un entraîneur est de tout mettre en œuvre afin que les judokas
soient au meilleur de leur forme au moment de leur compétition. Un stress bien
différent de ce que j’ai eu en tant qu’athlète. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire