Par Paul Foisy
C’est avec regret que nous avons appris le décès d’Aimé Constantin jeudi dernier. M. Constantin fut intronisé au Temple de la renommée des sports du Québec en 2004. On se souviendra de lui pour son travail au Service des sports à la Ville de Montréal mais également pour son implication au baseball, au hockey et au football.
Le Panthéon des sports du Québec désire exprimer sa tristesse quant à la perte d’un de ses membres. Nos sincères condoléances à la famille éprouvée.
Aimé Constantin, c’est quarante-quatre ans d’implication en sport amateur québécois. Une carrière impressionnante, un monument! En 1987, Maurice Côté, du Journal de Montréal écrivait : « Le nom d’Aimé Constantin est tellement associé de près au sport – à tous les sports – qu’il conviendrait sans doute de lui ériger un Panthéon… juste pour lui. »
Né à Montréal le 21 novembre 1925 d’un père originaire de la ville de Thessalonique en Grèce, il pratique différents sports comme le ski et le basketball, mais préfère surtout le football et la crosse. Il fait les beaux jours du Eastward de Montréal et on dit qu’il ferait partie de l’édition 1948 des Alouettes. À la crosse, il côtoie des grands noms tels Red Storey, Coco Blanchard, intronisé au Temple de la renommée des sports du Québec en 1999 et Paul-Marcel Raymond.
Après ses études à l’École Supérieure Le Plateau, Aimé Constantin rêve d’une carrière de policier, mais rate l’admission parce qu’il est un peu trop petit. En 1945, il obtient un emploi de commis de bureau à la Ville de Montréal au Service des finances puis au Service des sports où il devient moniteur de district et régisseur des parcs. Il demeure à la Ville de Montréal pendant 32 ans. Au moment de sa retraite, le 9 décembre 1977, il est surintendant adjoint et responsable des installations et de l’équipement sportif. Il est à l’origine de la construction de piscines extérieures et de plusieurs autres installations dans les parcs de Montréal.
Aimé Constantin est également un bénévole très actif s’impliquant auprès de l’Association du hockey amateur du Québec, de la Fédération du baseball amateur du Québec et de la Confédération des sports du Québec. À Montréal, il devient arbitre au baseball et implante la première clinique pour le perfectionnement des arbitres. Il est associé au comité technique des équipements sportifs lors des Jeux olympiques de 1976. Il occupe également la présidence de la Ligue de hockey junior majeure du Québec lors de la saison 1976-1977.
Trois jours après sa retraite à la Ville de Montréal, il reprend le collier comme directeur technique à la Fédération de football amateur du Québec. Il ne parle jamais de travail, mais d’amusement. Pour cet homme habitué à des journées de travail de12 à 15 heures, aimer ce que l’on fait est la base de la vie.
Sa contribution au développement du sport amateur trouve son fondement dans son propre discours. Il déclarait à Maurice Côté : « Il est évident que les anglophones nous devançaient avec leurs gymnases bien organisés, mais nous avons rapidement repris notre place dans le sport. Nous avons fait des pas de géants en ce domaine depuis le dernier quart de siècle. » Il est un des responsables de cet essor.
À l’image de son prénom, Aimé Constantin est un homme de cœur. Le travail ne lui a jamais fait peur. Au début des années 1960, il assumait un temps partiel au département des sports de Montréal-Nord, travaillait comme maître d’hôtel, agissait comme instructeur de football aux collèges du Mont-Saint-Louis et de l’Assomption, tout en assumant ses fonctions à la Ville de Montréal.
Après son départ de la Fédération de Football, il amorce un mandat de cinq ans à la Régie de la sécurité dans les sports du Québec.
Il est intronisé au Temple de la renommée du Baseball québécois RDS en 2003.
L’année suivante, lors de son intronisation au Temple de la renommée des sports du Québec, Marcel Parent, alors président du Conseil de Ville de Montréal, déclarait avec justesse : « Tous tes amis vont se souvenir de toi. »
Aimé Constantin décède jeudi le 5 mars 2009 à la suite d’une longue maladie.
Sa dépouille sera exposée au comlexe funéraire T. Sansregret (3198, rue Ontario E.) lundi et mardi 9 et 10 mars. Les funérailles auront lieu mercredi matin à l'glise de la Nativité au 1855 rue Dézéry à Montréal.
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